Vendredisoir, j'ai subi Au moins j'aurais laissé un beau cadavre. La prétention du titre me laissait espérer, mieux, qu'une bouteille de Beaujolpif. Ce spectacle, je l'ai trouvé pute, manipulateur, profanateur. J'entends, par ce dernier terme, un acte gratuit, potache, sans signification. Vincent Macaigne pratique le théâtre de l'outrance, du bruit et de la fureur. En Lepère Gutiérrez se voit forcé de faire équipe avec la jeune archéologue israélienne pour enquêter sur l'identité du cadavre. Au coeur d'un pays agité par des tensions et des débats sociaux, l'homme de foi et la scientifique athée devront faire face à de nombreuses et dangereuses pressions pour découvrir la vérité. umoins j'aurai laissé un beau cadavre. résentation. D'après Hamlet de William Shakespeare Mise en scène de Vincent Macaigne n°132 - juin 2011. Ce dossier permet aux professeurs de Enutilisant l’ADN de la victime, dont le corps avait été exhumé à cette fin en 2015, les enquêteurs ont enfin découvert une correspondance à la fin de l’année dernière sur un site de lavie est un reve . egisto . au moins j'aurais laisse un beau cadavre . mademoiselle julie . le grenier . une (micro) histoire Économique du monde, dansÉe . this is how you will disappear . le cerceau Vay Nhanh Fast Money. Même si les formes prendrai » et prendrais » sont homophones, n’employez pas l’une pour l’autre ! Si » est suivi d’un présent ? On aura, dans la proposition qui suit ou qui précède, recours au futur. Pour vous en assurer, remplacez je » par nous » S’il fait beau, je sortirai. = S’il fait beau, nous sortirons. Si » est suivi d’un imparfait ? On aura, dans la proposition qui suit ou qui précède, recours au conditionnel présent, dont la terminaison à la 1re personne du singulier est ais ». Pour vous en assurer, remplacez je » par nous » S’il faisait beau, je sortirais. = S’il faisait beau, nous sortirions. Découvrez également les nuances entre futur ou conditionnel avec notre autre règle je ferai ou je ferais ». Pour ne plus commettre cette faute et beaucoup d’autres testez gratuitement nos modules d’entraînement sur plus de 7 millions d’utilisateurs ! Avis de l’expert – Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes Pour peu que si » soit suivi d’un plus-que-parfait, c’est le conditionnel passé qui est de rigueur S’il avait fait beau, je serais sorti. » Il convient, là encore, de ne pas oublier le s » final, faute de quoi l’on se retrouverait… au futur antérieur ! La substitution ci-dessus recommandée conserve toutes ses vertus dans ce cas de figure S’il avait fait beau, nous serions sortis. » Exercices cherchez les erreurs S’il avait le toupet de répliquer, je le remettrai définitivement à sa place. Si jamais il vient à m’en parler, je lui ferai part de mon point de vue. Je l’aiderais si la chose était en mon pouvoir. S’il se confirmait que je n’ai plus la confiance de la direction, je démissionnerai. Si tu penses que je dois intervenir, j’interviendrais. Si je faisais plus attention, je ferais probablement moins de fautes. Je l’apprécierai davantage s’il se montrait plus franc avec moi. Si l’on me propose le poste, je ne dirai certes pas non. Je ne lui répondrais que s’il insiste lourdement. S’il se mettait à pleuvoir, je renoncerais sans doute à cette promenade. S’il arrive à temps, je prendrai la voiture comme prévu. S’il joue contre moi, je devrai faire de mon mieux, mais cela ne suffira sans doute pas à le battre. Réponses Faux. Il faut écrire S’il avait le toupet de répliquer, je le remettrais définitivement à sa place. L’imparfait de la proposition qui précède avait » entraîne nécessairement un conditionnel présent. À la 1re personne du pluriel, on dirait d’ailleurs spontanément nous le remettrions ». Phrase correcte. Phrase correcte. Faux. Il faut écrire S’il se confirmait que je n’ai plus la confiance de la direction, je démissionnerais. C’est le présent du conditionnel qui est de rigueur, pour répondre à l’imparfait se confirmait » de la proposition qui précède. Au pluriel, on dirait nous démissionnerions ». Faux. Il faut écrire Si tu penses que je dois intervenir, j’interviendrai. Au présent de la proposition qui précède ne peut répondre qu’un futur simple. À la 1re personne du pluriel, il faudrait écrire nous interviendrons ». Phrase correcte. Faux. Il faut écrire Je l’apprécierais davantage s’il se montrait plus franc avec moi. Puisque le verbe de la proposition qui suit est à l’imparfait se montrait », le conditionnel présent va de soi dans la principale. Que l’on remplace je » par nous », et c’est à apprécierions » que l’on aurait recours. Phrase correcte. Faux. Il faut écrire Je ne lui répondrai que s’il insiste lourdement. Seul un futur simple est à même de répondre au présent insiste » qui suit. Au pluriel, c’est nous répondrons » qui nous viendrait spontanément sur les lèvres. Phrase correcte. Phrase correcte. Phrase correcte. Besoin de vous remettre à niveau en orthographe ?Testez gratuitement nos modules d’entraînement sur plus de 7 millions d’utilisateurs ! Auteurs Projet Voltaire Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes Agnès Colomb, auteur-adaptateur, correctrice professionnellePascal Hostachy, cofondateur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire Pascal Rénéric son actualité culturelle Découvrez toute l'actualité culturelle présente, passée et future de Pascal Rénéric, que l'on a déjà pu voir dans 17 spectacles et 8 films à Paris. Spectacle à l'affiche avec Pascal Rénéric Retrouvez tous les spectacles programmés à Paris et ses environs dans lesquels Pascal Rénéric est présente. Réservez vos billets directement via notre billetterie en ligne. Du 12 janvier 2023 au 29 janvier 2023 Comédie et tragédie tout ensemble, à chaque instant, cette pièce est un classique ébréché, bizarre, très drôle et très dur. Une œuvre d’hier pour aujourd’hui. Sa programmation en images Mieux connaître l'artiste... la biographie Date de naissance 1 mai 1976. Pascal Rénéric est un acteur, comédien et réalisateur français. Ayant passé son enfance à Meudon, dans les Hauts-de-Seine, il pratique le théâtre d’improvisation au sein de la LISA, parrainée par Jacques Livchine. Fils et petit-fils d’ingénieurs, il poursuit à Paris des études supérieures scientifiques à l’ESME. Parallèlement, il suit les ateliers du soir du Théâtre National de Chaillot avec Abbès Zahmani. Puis il intègre le CNSAD, promotion 2001. En 2001, mis en scène par Jacques Lassalle dans L'Ecole des femmes, il rencontre Olivier Perrier et son village d’Hérisson. Il y réalise trois films. En 2005, commence une longue collaboration avec Vincent Macaigne. Il joue le prince Mychkine dans L’Idiot !, Hamlet dans Au moins, j'aurai laissé un beau cadavre, et joue dans son premier long métrage Pour le réconfort. Il collabore aussi avec Cyril Teste Direct, Electronic City, Reset. Pascal Rénéric est remarqué en Jean Moulin pour Jean-Marie Besset, en Treplev chez Philippe Adrien, en Bottom avec Georges Lavaudant et en Goloubkov chez Macha Makeieff. Il est ensuite Monsieur Jourdain dans les 250 représentations du Bourgeois gentilhomme mis en scène par Denis Podalydès en 2012, dont les dernières se jouent à l'Opéra royal de Versailles en 2022. Il est à l'affiche de Gatsby le magnifique au Théâtre du Châtelet en 2022, aux côtés de Sofiane Zermani et Lou de Laâge. En tant qu'acteur au cinéma, il est notamment à l'affiche de Qu’est-ce qu’on va faire de Jacques ? de Marie Garel Weiss, de La Vraie Famille de Fabien Gorgeart 2021 et de Notre Dame brûle de Jean-Jacques Annaud 2022. Tous les événements culturels passés avec Pascal Rénéric Pascal Rénéric a déjà joué à Paris ou dans sa région ! Découvrez les événements culturels, ainsi que les films, dans lesquels l'artiste est apparue ces dernières années. Spectacles au théâtre et Concerts 17 2023 - Théâtre des Bouffes du Nord L'Orage Jeu Pièces de théâtre / du 12 janvier 2023 au 29 janvier 2023. D'Alexandre Ostrovski, mise en scène Denis Podalydès. 2022 - Opéra royal - Château de Versailles Le Bourgeois gentilhomme Jeu Pièces de théâtre / du 9 juin 2022 au 19 juin 2022. De Molière, mise en scène Denis Podalydès, chorégraphie Kaori Ito, composé par Jean-Baptiste Lully, dirigé par Christophe Coin. 2022 - Théâtre du Châtelet Gatsby le magnifique Jeu Spectacles musicaux / du 16 février 2022 au 20 février 2022. De Francis Scott Fitzgerald, mise en scène Alexandre Plank, dirigé par Issam Krimi. 2020 - Opéra royal - Château de Versailles Le Bourgeois gentilhomme Jeu Opéras / Ballets-Danse / du 11 juin 2020 au 21 juin 2020. De Molière, mise en scène Denis Podalydès. 2020 - Les Gémeaux Architecture Jeu Pièces de théâtre / du 24 janvier 2020 au 1 février 2020. Texte, mise en scène et installation Pascal Rambert. 2019 - Théâtre des Bouffes du Nord Architecture Jeu Pièces de théâtre / du 6 décembre 2019 au 22 décembre 2019. De et mise en scène Pascal Rambert. 2018 - Le Forum - La Bellevilloise Concert Classique / du 25 mars 2018 au 25 mars 2018. Pascal Rénéric comédien, Momo Kodama piano et Olivé baryton, au programme œuvres de Debussy. 2017 - TGP - Théâtre Gérard Philipe La Fuite ! Comédie en huit songes... Jeu Pièces de théâtre / du 29 novembre 2017 au 17 décembre 2017. Mise en scène Macha Makeïeff . 2017 - Opéra royal - Château de Versailles Le Bourgeois gentilhomme Opéras / Ballets-Danse / du 12 janvier 2017 au 15 janvier 2017. De Molière, Jean-Baptiste Lully, mise en scène Denis Podalydès. 2015 - Théâtre des Bouffes du Nord Le Bourgeois gentilhomme Pièces de théâtre / du 26 juin 2015 au 26 juillet 2015. De Molière et Lully, mise en scène Denis Podalydès. 2014 - Théâtre Nanterre-Amandiers Idiot ! Parce que nous aurions dû nous aimer Pièces de théâtre / du 4 novembre 2014 au 14 novembre 2014. D'après Fiodor Dostoïevski, adaptation et mise en scène Vincent Macaigne. 2014 - Théâtre de la Ville Idiot ! Parce que nous aurions dû nous aimer Pièces de théâtre / du 1 octobre 2014 au 12 octobre 2014. D'après Dostoïevski, mise en scène Vincent Macaigne. 2014 - La Colline - Théâtre national Trafic Pièces de théâtre / du 8 mai 2014 au 6 juin 2014. De Yoann Thommerel, mise en scène Daniel Jeanneteau, Marie-Christine Soma. 2014 - Opéra royal - Château de Versailles Le Bourgeois gentilhomme Pièces de théâtre / du 6 février 2014 au 9 février 2014. De Molière et Jean-Baptiste Lully, mise en scène Denis Podalydès, direction musicale Christophe Coin. 2012 - Théâtre des Bouffes du Nord Le Bourgeois gentilhomme Pièces de théâtre / du 19 juin 2012 au 21 juillet 2012. Comédie-ballet de Molière, musique Lully, mise en scène Denis Podalydès. 2011 - Chaillot – Théâtre National de la Danse Au moins j'aurai laissé un beau cadavre Pièces de théâtre / du 2 novembre 2011 au 11 novembre 2011. D'après "Hamlet" de William Shakespeare, mise en scène Vincent Macaigne. 2010 - TGP - Théâtre Gérard Philipe Reset Pièces de théâtre / du 4 février 2010 au 21 février 2010. De et mise en scène Cyril Teste. Filmographie 8 2021 - La Vraie Famille interprétation Maxime Drame / France / Réalisé par Fabien Gorgeart Anna, 34 ans, vit avec son mari, ses deux petits garçons et Simon, un enfant placé chez eux par l’Assistance Sociale depuis l’âge de 18 mois, qui a désormais six ans. 2021 - Le Parfum Vert interprétation Vlad Comédie / France / Réalisé par Nicolas Pariser 2019 - Alice et le Maire interprétation Xavier Comédie dramatique / France / Réalisé par Nicolas Pariser En panne d'idées, un édile en charge de la ville de Lyon depuis 30 ans retrouve un second souffle grâce à une jeune et brillante philosophe. 2017 - Pour le réconfort interprétation Pascal Drame / France / Réalisé par Vincent Macaigne Un frère et une sœur doivent vendre un terrain dont ils ont hérité à des gens restés sur place, décidés à faire de l'argent et qu'ils méprisent. 2016 - L'Indomptée interprétation Pierre Drame / France / Réalisé par Caroline Deruas À la Villa Médicis, une écrivaine pensionnaire, venue avec son mari et sa fille, se lie d'amitié avec une photographe qui perçoit des phénomènes étranges. 2012 - Le Bourgeois gentilhomme interprétation Monsieur Jourdain Retransmission - Théâtre / Réalisé par Molière Maître de musique, maître à danser, maître d'armes ou de philosophie, billets doux, rendez-vous secrets monsieur Jourdain s'est mis en tête des idées de noblesse et de galant homme. 2004 - Les Parrains interprétation Rémy / Max Comédie dramatique / France / Réalisé par Frédéric Forestier Quatre anciens truands se retrouvent après vingt ans de séparation. Un problème se pose lorsqu'il s'agit de partager le fruit d'un hold-up ! 2000 - Bon plan interprétation Lionel Comédie / France / Réalisé par Jérôme Levy 3 filles et 2 garçons se refont en 10 jours le bon vieux plan du routard estival. Des coffee-shops d'Amsterdam en galères de squatts et rencontres ahurissantes, ils se font plein de souvenirs pour le jour où ils seront rangés des sacs à dos. Newsletter Chaque mercredi, le meilleur des sorties culturelles à Paris. Réseaux sociaux Suivez-nous sur Instagram, Facebook ou Twitter Il est des spectacles qui, pour interpeller directement » le public, croient devoir organiser sa prise d’otage physique. Le prendre à partie serait trop sobre il faut l’enjoindre d’applaudir, de se lever, de venir sur scène, de pousser des cris. J’ai assisté l’autre jour à une manifestation » de ce genre, au Théâtre National de Chaillot Paris 16ème, pour la reprise d’Au moins j’aurai laissé un beau cadavre, ce spectacle créé par Vincent Macaigne au Festival d’Avignon d’après Hamlet de Shakespeare. Comédiens hurlant tous sur le même ton, musique entraînante mais qui vous casse les oreilles le théâtre offre heureusement des boules Quies aux spectateurs avant leur entrée dans la salle, nouveau roi déguisé en banane géante, qui ordonne au public de se lever et d’applaudir la moindre de ses déclarations insignifiantes… Certains ont vu dans ce spectacle la preuve d’une belle énergie ». Je n’y ai vu qu’un fantasme de toute-puissance assez méprisant pour le public Macaigne peut se targuer de faire lever les foules pour applaudir une banane ; et surtout, un acharnement morbide à vouloir écraser le monde et le sens dans un même magma informe à base de hurlements, de sang qui coule à flot, et de boue dégoulinante. Pour captiver le public, est-il bien nécessaire de l’incarcérer de la sorte ? Certes non, et c’est même tout le contraire, comme le prouve une fois de plus le nouveau spectacle de Joël Pommerat Cendrillon. Loin du bruit et des images prémâchées, c’est tout en poésie, en humour et en nuance que cet auteur secoue, toujours très fort, le regard du spectateur. Cendrillon est un conte pour enfants, mais le spectacle de Pommerat, aux Ateliers Berthier Paris 17ème, est l’un des plus beaux moments de théâtre à vivre en ce moment, pour les adultes aussi. L’héroïne de ce conte dûment revisité est une petite fille en deuil, plutôt peu gracieuse, mais pourvue d’un époustouflant sens de la répartie, et d’une imagination redoutable. Sandra tel est le vrai » prénom du personnage, vient de perdre sa mère, et n’ayant pas pu saisir les derniers mots que lui murmurait la mourante, elle s’est persuadée que sa maman lui demandait de penser à elle en permanence, pour lui préserver une place chez les vivants. C’est ainsi qu’en toute simplicité, sous couvert de malentendu », Pommerat décompose avec une lucidité stimulante, les liens irréductibles entre le chagrin et la culpabilité. S’imposent alors des scènes de panique terrible la fillette s’est fait offrir une montre énorme qu’elle a programmée pour sonner toute les cinq minutes. Sur l’air de Ah vous dirais-je maman », l’alarme est là pour lui rappeler sans cesse sa mission, et combien elle est impossible. C’est une sorte de gag acide, cette montre qui intervient toujours de façon intempestive. Mais en même temps, c’est une horloge tragique qui rappelle Baudelaire. Trois mille six cents fois par heure, la Seconde chuchote Souviens-toi ! », écrivait le poète. Et c’est ce mélange qui est fécond chez Pommerat, l’accessoire fait rire les uns et frissonner les autres, bref, loin d’enfermer les choses dans un sens unique, il met le réel en relief. Il en est ainsi de chaque détail. Comme de celui-ci les filles de la future belle-mère rebaptisent Sandra cendrier », parce que son père lui confie toujours, pour qu’elle les éteigne en vitesse, les cigarettes qu’il fume en cachette. Dépositaire bien réelle des symptômes de son père angoissé, et esclave imaginaire d’une mère qui n’en demandait pas tant, le personnage de Sandra pose ainsi toutes les questions les plus essentielles de l’enfance, entre les transmissions accablantes et les culpabilités qu’on s’invente. La distribution des rôles participe aussi de cette ouverture du sens et de l’imaginaire. Cinq acteurs aussi étonnants que convaincants font vivre sur scène neuf personnages. Noémie Carcaud incarne à la fois une sœur narquoise de Cendrillon, et la bonne fée de la fillette. Caroline Donnelly joue l’autre sœur… et le jeune prince. Alfredo Canavate interprète à la fois le père de Cendrillon et le roi. Il est le seul homme, dans ce spectacle qui pose surtout la question de la féminité et les rivalités qu’elle engage. Car Cendrillon, c’est aussi l’histoire d’un duel symbolique entre les générations celle de la belle-mère Catherine Mestoussis, grosse dame convaincue de faire » plus jeune que ses filles, et Cendrillon, frêle fillette qui a déjà plus de souvenirs que si elle avait mille ans. Déborah Rouach était d’ailleurs faite pour jouer ce rôle petite silhouette brune et comédienne troublante, la moindre de ses paroles vous donne des frissons, tant elle sait faire parler l’enfance, dans sa fragilité et sa maturité paradoxale. Ainsi Pommerat montre-t-il le monde comme il est dans l’inconscient immense et compliqué. Son spectacle, on le vit au moins autant qu’on le regarde, comme une expérience intense et troublante. Pour produire un tel effet, nul besoin de crier fort, ni de jouer les animations participatives ». Surtout pas. Aux Ateliers Berthier Odéon Théâtre National de l’Europe, Paris 17ème, jusqu’au 25 décembre. Le théâtre tout le monde le connaît, tout le monde en a lu, beaucoup en ont vu. Mais au théâtre, je ne sais pas si vous êtes déjà monté sur scène avec le chauffeur de salle, si vous avez hurlé avec lui sur la scène, si les deux premières rangées de sièges étaient couvertes avec des bâches et si vous avez dansé sur Sarà Perché Ti Amo à l’entracte. Si cela vous est déjà arrivé, j’imagine que vous avez assisté à Au moins j’aurai laissé un beau cadavre de Vincent Macaigne. Le metteur en scène de 32 ans a adapté à sa manière un incontournable de Shakespeare Hamlet. Quand je vous parle de sa manière », c’est une manière déconcertante, c’est du sang, c’est de la violence et pourtant c’est si poétique et artistique. Ce spectacle a déjà fait couler beaucoup d’encre cet été au festival d’Avignon et joué à Grenoble en novembre et à Orléans dés le 18 janvier prochain. Il aura laissé les spectateurs étourdis et les critiques divisées. Peu importe si vous avez aimé la pièce, car vous avez vécu une expérience théâtrale incroyable ! Commençons par le décor tombes, croix, harmonium, aquarium, distributeurs de boissons, squelettes, bosquets fleuris, escalier en colimaçon montant à une terrasse d’où les personnages s’agitent parfois derrière des vitres, sous le panneau en néon annonçant il n’y aura pas de miracle, ici » se juxtaposent sur la scène créant une ambiance dans cette pièce où l’oncle d’Hamlet, Claudius, tient le rôle le plus important et se dénude pour vous sans aucun complexe, sans aucune gêne. Car oui, le théâtre de Macaigne c’est bien ça, on abolit les tabous, on met ses acteurs dans des situations embarrassantes, on hurle, on déverse des litres de sang et le public est égal aux acteurs, il est à nu, transporté dans ce monde. Et pour le transporter on utilise des fumées, on le fait rire, on offre un ananas et on joue la pièce dans les rangs. Comme ça, le public ne voit pas passer les 3 heures et demi, ovationne les acteurs, s’émoi devant la comédienne qui joue Ophélie si jeune et qui se fait violer sur scène. Mais le jeu d’Ophélie n’est pas le seul à être impressionnant, tous sont impressionnants en passant par la mère d’Hamlet, Gertrude, si protectrice et irresponsable dont on retiendra cette réplique Qu’avons-nous fait de mal ? Nous avons juste été humain » et ce Hamlet si immature dont toutes les filles présentes dans la salle le trouveront craquant. Oui, on peut aussi dire du théâtre de Macaigne qu’il est violent, parfois trop sanglant, trop bruyant, mais sa pièce est vivante, et on retrouve sûrement tout ce que Shakespeare a laissé comprendre sans le dire dans ces lignes. Crédits photo Christophe Raynaud de Lage Publié le lundi 11 juillet 2011 à 20h38 Vincent Macaigne, Au moins j'aurais laissé un beau cadavre. C’est le spectacle qui fait le "buzz" à Avignon "Au moins j’aurais laissé un beau cadavre", une mise en scène de Vincent Macaigne, adaptée d’Hamlet de Shakespeare, et présentée au Cloître des Carmes, séduit la critique comme le pourtant, il me faut modérer ici l'enthousiasme général… > Avignon 2011 le dossier les chroniques quotidiennes Difficile d’être à contre courant quand tout le monde, ou presque, semble unanime. Devant le travail de ce jeune metteur en scène, Vincent Macaigne, je me sentais un peu perdue. Qu’est ce qui peut séduire le public que je n’arrive pas à voir ? c’est la question que je me suis posée pendant les 4 heures que durait la représentation. Macaigne adapte "Hamlet" à sa sauce. Comme dans ses précédents spectacles, il joue sur le plateau une sorte d’urgence absolue qui prend à bras le corps un texte totalement réécrit ou presque, un public fréquemment pris à partie, des acteurs ultra sollicités et une scène qui ressemble à un vaste capharnaüm. Le mode est hystérique. Ca hurle quasiment tout le temps. Musique à fond et débauche de corps qui se jettent dans la bataille. C’est sûr, il y a de la vie. On voit bien la rage qui anime la troupe, qui la propulse sans ménagement dans une brutalité continue. On voit bien que pour Vincent Macaigne, le théâtre est le lieu où doivent se hurler désir de vie et pulsion de mort. Ce théâtre est physique, sensuel, sexuel. On s’y met à poil avec une évidence confondante. On y mélange fumigènes, lumières vives et jets d’hémoglobine. On y interpelle le spectateur avec force. Bref, tout est là pour que ce même spectateur reste littéralement scotché devant le tableau furieux qui s’offre à ses regards. Et pourtant, loin d’être scotchée, je me suis peu à peu retirée de cette cérémonie, ne trouvant aucune porte d’entrée dans ce qui, à mon sens, ne développe qu’une tension de surface. Une tension sans fondement réel, uniquement axée par exemple sur les putain merde » criés à répétition ou le haut niveau des décibels . Est-ce que ce théâtre là est si contemporain ? Pas sûr. Oui, Macaigne casse les formes. Mais, en produit-il une nouvelle ? Je n’en suis pas vraiment convaincue et à mes yeux, ravager une scène en misant tout sur l’exhibitionnisme et l’hystérie ne signifie pas forcément mettre en scène. " Au moins j’aurai laissé un beau cadavre", d’après "Hamlet" de William Shakespeare. Cloître des Carmes. Jusqu’au 19 juillet.

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